« Maroquin » : tel est l’origine du mot maroquinerie, apparu au XVIe siècle.
Ce terme désigne étymologiquement une peau de chèvre tannée avec du sumac ou de la croix de galle. Ce mot nous apprend combien la maroquinerie de luxe relève d’un savoir-faire ancien, lié au travail de la peau.
Définie comme l’ensemble de techniques de fabrication des objets en cuir, la maroquinerie est aujourd’hui désignée pour évoquer des articles faits en cuir, mais qui comportent également du tissu ou des matières synthétiques. Il est ici question de sacs, de ceintures, mais également d’articles de sellerie ou de gainerie. La maroquinerie s’est beaucoup développée en France au cours du XIXe siècle.
La maroquinerie de luxe est la pointe avancée de cet artisanat et de cette industrie. Elle désigne un savoir-faire français qui s’inscrit dans l’excellence, la noblesse du geste, la qualité du travail bien fait. Elle symbolise le confort mais également l’esthétique. Elle sert à établir une distinction entre un objet du quotidien, très majoritairement fabriqué de manière mécanique, et un objet d’exception, produit exclusif de la main de l’homme.
Travailler dans la maroquinerie de luxe au XXIe siècle, c’est inscrire son métier dans une histoire centenaire, dans l’art du geste juste, dans l’excellence d’une pratique, dans la rigueur d’une action. C’est passer par une formation de 18 mois, qui permettra à des femmes et à des hommes d’acquérir des compétences rares sur le marché du travail. C’est aussi participer à une aventure humaine riche, où la dimension du collectif passe par la confiance, la convivialité et la cohésion, dans le respect de chacun.
